Publié par Croix Bleue Medavie le 11 mars 2021
L’exemple le plus frappant est la façon dont les restrictions liées à la COVID-19 ont accéléré l’adoption des services virtuels, ce qui a permis d’assurer la continuité des soins malgré les bouleversements dans notre quotidien.
Faute de pouvoir se rendre dans les cliniques médicales, les salles d’urgence et les hôpitaux durant le confinement, les adhérents ont utilisé les plateformes numériques pour consulter un médecin, obtenir un traitement, exécuter une ordonnance ou recevoir des conseils, tout cela dans le confort et l’intimité de leur foyer.
Quelques mois à peine après le début de la pandémie, un sondage réalisé par l’Association médicale canadienne révélait que près de la moitié des Canadiens avait eu accès à un médecin au moyen des options de soins numériques et que plus de 9 sur 10 d’entre eux se disaient satisfaits de leur expérience.
En plaçant les soins de santé à la portée des Canadiens, les options comme la psychothérapie en ligne et la physiothérapie virtuelle permettent aux employés de prendre leur santé en main de la manière qui leur convient.
La pandémie a aussi attiré l’attention sur la nécessité de soutenir le bien-être mental des employés.
Selon une analyse réalisée par MindBeacon, dans les cinq mois qui ont suivi le début de la crise, le pourcentage de Canadiens aux prises avec un trouble d’anxiété généralisé est passé de 34 à 46 %, ce qui a fait de ce trouble le problème de santé mentale le plus courant au pays, devant la dépression.
Les assureurs comme Croix Bleue Medavie, qui travaillaient déjà avec des fournisseurs de services de santé mentale avant la pandémie, ont renforcé leurs partenariats et élargi leur offre pour proposer davantage d’options permettant d’accélérer l’accès aux soins.
Ici encore, la technologie joue un rôle important pour éliminer les obstacles au traitement, offrir les soins le plus rapidement possible et, grâce à une intervention hâtive, empêcher les problèmes de santé mentale légers à modérés de s’aggraver.
En plus de couvrir les services des professionnels de la santé mentale dans le cadre des régimes d’assurance, les employeurs peuvent rappeler à leurs employés les services de consultation offerts par l’intermédiaire de leur programme d’aide aux employés.
De même, il est bon d’encourager les employés à profiter pleinement de l’information et des outils d’autogestion de la santé accessibles dans le cadre des portails de bien-être, des centres de ressources et des programmes en ligne proposés par leur assureur. Les employeurs peuvent en outre demander aux gestionnaires de s’assurer régulièrement du bien-être mental de leurs équipes. Cette mesure peut contribuer grandement à la santé psychologique des employés.
La pandémie a également fait ressortir l’importance des liens sociaux pour notre santé mentale.
Même si nous sommes nombreux à souffrir d’une fatigue visuelle liée à la surutilisation des écrans, les conférences téléphoniques, les textos et le clavardage ont été de véritables bouées de secours pendant cette période difficile.
C’est pourquoi certains employeurs ont élargi leurs modes de communication habituels pour inclure les séances de discussion à distance, les dîners-causeries en ligne et même les 5 à 7 virtuels.
En plus d’aider les employés à maintenir les liens et à rester informés, ces activités ont permis de remonter le moral des troupes et de renforcer les relations sur le plan professionnel et personnel.
À Croix Bleue Medavie, nous avons collaboré avec des organismes comme l’Association canadienne pour la santé mentale pour tenir des webinaires afin de donner aux employés des conseils d’expert pour améliorer le sommeil, gérer le stress, abaisser la tension artérielle et pratiquer la pleine conscience.
Nous avons ajouté les Lundis méditation et les Yoga sur chaise le vendredi à nos calendriers, publié un guide de vacances chez soi, un livre de recettes et un cahier d’activités à faire en famille, en plus d’envoyer une trousse d’accessoires à chaque employé.
Ce ne sont là que quelques-uns des moyens que nous avons mis en place, tout comme d’autres employeurs au pays, pour nous assurer que nos employés étaient bien outillés pour faire face aux défis engendrés par la pandémie.
Même si ces activités et initiatives spéciales visaient à aider nos employés à traverser cette période difficile, il ne fait aucun doute que beaucoup d’entre elles resteront en place, compte tenu de leurs répercussions positives sur la santé et le bien-être au travail.
Outre la résilience mentale, le maintien d’une bonne forme physique a représenté un défi de taille pour bien des gens pendant la pandémie.
Toutefois, alors que les salles de sport et les studios fermaient leurs portes aux quatre coins du pays, nous avons vu apparaître de nouvelles options d’entraînement à domicile, qui nous permettent de garder notre corps et notre esprit en forme.
Combien d’entre nous ont déplacé les meubles pour suivre une vidéo d’entraînement sur demande ou participer à un cours en ligne au cours de la dernière année?
L’un des avantages de ces activités virtuelles est la possibilité de les personnaliser en fonction de notre niveau de forme physique, de nos horaires et de nos intérêts, qu’il s’agisse du yoga doux, du pilates ou des entraînements cardiovasculaires à haute intensité et des exercices de musculation.
C’est là un autre exemple de l’influence indirecte de la pandémie pour nous aider à prendre notre santé et notre bien-être en main.
Les employeurs peuvent songer à intégrer cette tendance à leur régime d’assurance, par exemple en ajoutant davantage de types d’entraînements en ligne à leurs options de dépenses en santé, ou encore en remboursant les employés pour l’achat de technologies mobiles comme les applications de mieux-être et les appareils portables qui permettent d’adopter de saines habitudes de vie et de réduire les comportements à risque.
Si nous avons tous hâte de mettre cette pandémie derrière nous, personne ne voudrait effacer les progrès réalisés au cours de la dernière année en matière de santé et bien-être des employés.
Mais comment faire pour maintenir ces acquis et aller encore plus loin dans les mois et année à venir?
Les employeurs peuvent se servir des leçons tirées de la pandémie pour moderniser leur régime d’assurance et leurs programmes de mieux-être.
Ils doivent se poser quelques questions importantes : « Nos régimes et nos programmes sont-ils à l’image des nouvelles réalités du monde du travail, et sont-ils adaptés au climat d’incertitude à venir? » Si ce n’est pas le cas, une actualisation s’impose peut-être.
La COVID-19 nous a enseigné que l’horizon comporte encore une bonne part d’inconnu qui échappe à notre contrôle. Toutefois, en envisageant nos approches en matière de santé et de bien-être des employés sous l’angle de la pandémie, et en continuant de nous adapter et de nous montrer flexibles, nous pourrons nous assurer d’être mieux préparés et protégés en vue de l’avenir.